Méthodologie

La question initiale pour cette étude était: quels sont les usages du numérique pour caractériser le sol agricole?

Cette question très vague pourrait faire l’objet d’une étude à part entière sur plusieurs mois. Dans le cadre des infographies de l’Observatoire, produites tous les 3 mois, la question a nécessité d’être centrée sur un capteur en particulier, ou plutôt un type de mesure. D’autre part, il est apparu rapidement après une veille bibliographique, mais surtout des enquêtes déjà réalisées au sein de l’Observatoire, que l’enjeu principal concernant le sol est déjà d’identifier des zones de sol homogène, qui permettent ensuite d’adapter l’itinéraire technique au comportement du sol.

Problématique

Y a t il des technologies permettant aujourd’hui de caractériser la variabilité du sol? Quel est l’usage actuel de ces technologies? Comment sont-elles utilisées sur le terrain, et pour quelles applications agronomiques? Y a t-il des freins spécifiques à l’adoption?

Cette étude s’est déroulée entre octobre et décembre 2017. Les principales étapes étaient les suivantes:

Définition du périmètre de l’étude: les outils numérique de caractérisation du sol sont nombreux et correspondent à des usages bien distincts. Ils peuvent être in-situ, en laboratoire, mesurer un paramètre physique, chimique ou biologique, être utilisés par l’agriculteur au champ ou un intermédiaire. L’étude s’est focalisée sur les outils de mesure au champ, numériques,avec une composante cartographique. Une ouverture a également été faite sur les capteurs utilisés tels que les sondes capacitives.
Usages: les usages ont été caractérisés par le type de capteur utilisé, le type de mesure, mais aussi l’application agronomique. Or, la particularité de la conductivité et de la résistivité et que ce sont des mesures indirectes, qui n’aboutissent pas directement à une application agronomique. Des intermédiaires sont nécessaires, il s’agit souvent d’une première étape avant d’affiner une mesure qui dépend de l’application terrain: irrigation, fertilisation, travail du sol, vendanges … Donc en plus de la notion d’usages, il était important de s’intéresser également à la chaîne de traitement de ces mesures.

Bibliographie

Veille sur les types de capteurs existants pour caractériser le sol: une typologie de capteurs a ainsi été réalisée.
Veille sur les forums agriculteurs pour analyser les principaux besoins en terme de cartographie des sols, de capteurs, et d’applications agronomiques, ainsi que les principaux fournisseurs de services mentionnés. Cela a permis de construire une première typologie d’usages et d’identifier les principaux acteurs du marché.
Etat des lieux des solutions existantes et réellement présentes sur le marché (sans prendre en compte les outils utilisés en recherche) par type de capteurs et par types de mesures. Cet état des lieux n’était pas exhaustif est s’est focalisés sur les fournisseurs de services de conductivité, de résistivité, ainsi que de sondes et capteurs au champ. Une dizaine de capteurs ont ainsi été identifiés.

Entretiens téléphoniques

Des entretiens téléphoniques avec quelques fournisseurs de ces solutions, ainsi que des instituts techniques et de recherche. Des échanges ont été réalisés avec les sociétés Agralis, Agriscope, Corhize, Défisol, Géocarta, Géoreva, Arvalis et l’Inra.
Du côté des utilisateurs, des échanges téléphoniques ont été réalisés avec la CAC68, Ocealia et les Vignerons de Tutiac, ainsi qu’une conseillère indépendante de Bourgogne.

Enquêtes

Auprès des techniciens: cette infographie s’est inspirée des enquêtes de l’Observatoire auprès des conseillers viticoles (130 conseillers) et grandes cultures (148 conseillers). Ces enquêtes, bien que non centrées sur la cartographie ou les capteurs du sols, ont permis d’estimer les types d’usages, et les besoins métiers pour le conseil et pour les agriculteurs.

Les résultats de ces différentes approches ont été présentés aux membres de la chaire dans cette présentation. N’hésitez pas à nous faire part de toute remarque ou complément d’information.