Une carte mondiale des interférence volontaire de la géolocalisation

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Une carte mondiale des interférence volontaire de la géolocalisation

Les systèmes de géopositionnement par satellite (GPS, Galileo, Glonass, etc.) sont susceptibles de connaitre des imprécisions de la localisation du receveur dues à différentes sources : l’atmosphère, l’environnement direct, la qualité du système, etc.

Parmi ces erreurs, certaines sont en augmentation dans le monde : le spoofing et le jamming. Ces deux types d’erreurs consistent à volontairement ou involontairement brouiller le signal (jamming) voire à envoyer un signal volontairement faux (spoofing).

Ces erreurs peuvent être problématiques notamment pour l’aviation qui se sert largement de la géolocalisation. Un groupe de pilotes civils avait notamment signalé des attaques régulières par spoofing au-dessus du Moyen-Orient en novembre 2023 (cf Article Figaro).

Mais la géolocalisation par satellite n’est pas seulement utile pour se géolocaliser : le système de finance mondiale utilise la couverture et se base sur les horloges atomiques des satellites pour synchroniser leurs horloges. Ainsi, un chauffeur-livreur voulant échapper au contrôle de son employeur pourrait se retrouver à bloquer la bourse de Londres tous les jours pendant 10 minutes (cf. Article The Economist).

Un internaute a donc eu l’idée de produire une cartographie quotidienne mondiale des interférences observées sur les systèmes GNSS des avions : https://gpsjam.org/

Cette cartographie utilise les données ADS-B des avions (les mêmes qui servent à suivre les avions en temps réel : https://www.flightradar24.com) pour cartographier les zones où les avions rencontre des interférences de leur système de géolocalisation.

Sans surprise parmi ces zones se retrouvent les zones de guerre (Mer Noire, Bande de Gaza) mais également d’autres zones connues qui testent des équipement de jamming comme le sud des Etats-Unis ou des zones en Russie où les oligarques se protègent des drones.

Les technologies militaires ont la capacité de s’affranchir de ces attaques mais peu de systèmes civiles existent. Parmi eux, la constellation Galileo a par exemple mis en place un système d’authentification du signal permettant aux systèmes recevant le signal d’identifier les signaux Galileo authentiques (cf. Article précédent du blog).