Les nouvelles techniques 3D assurent la fabrication  rapide de pièces résistantes, légères et avec un haut niveau de finitions. L’impression 3D est présentée comme une méthode révolutionnaire de production d’objets. Cette méthode reste intimement liée à la pollution de par la consommation d’énergie nécessaire, l’utilisation de matériaux ainsi que les résidus de production. L’impression 3D semble donc présenter des atouts et contraintes éco-environnementales qu’il est nécessaire d’aborder.

Tout d’abord, elle permettrait de réduire les déchets. Elle  n’utilise que la matière dont elle a besoin en créant un objet couche par couche. Le procédé de fabrication permet de réaliser des structures légères et complexes (structure en nids d’abeilles) qui limitent encore un peu plus la consommation de matière. Il n’y a donc pas de gâchis. De plus, l’industrie 3D est aujourd’hui capable de réutiliser des déchets plastiques, les transformer en filaments d’impression pour créer de nouveaux produits. Cependant toutes les imprimantes 3D ne permettent pas la réduction de déchets. Certaines imprimantes 3D à jet d’encre vont jusqu’à gaspiller 40 % de leur encre produisant d’avantage de déchets qu’une fabrication standard.

En revanche, la création d’objets à domicile limite les émissions de GES suite aux transports. Les objets produits n’ayant pas à survoler le monde entier ni être transportés par bateau pour arriver à destination.

L’impression 3D permet également de diminuer la production de masse puisqu’elle permet la création d’objets personnalisés répondant à un besoin précis en adéquation avec les besoins des consommateurs. Dans le secteur médical, par exemple, cette technologie permet de créer des prothèses, des implants voir même des appareils auditifs sur-mesure pour les patients.

Lorsque différentes sortes de plastique sont fondues, il existe des risques pour la santé. Des chercheurs américains et français ont démontré la présence de particules extrêmement fines (UFP) dégagées par des imprimantes 3D en fonctionnement. Ces  particules présentes dans l’air peuvent causer des dysfonctionnements pulmonaires et réactions. L’étude démontre également que le plastique ABS serait plus nocif que le plastique PLA.

Enfin les imprimantes 3D sont très énergivores. Le processus d’impression étant chronophage, la machine doit donc tourner sur de longues périodes (parfois plusieurs jours) et la fonte du plastique par des moyens techniques ou laser demande beaucoup d’énergie. A mesure que la technique se développe, la vitesse augmentera sans doute et en revanche, la consommation d’énergie diminuera.

L’impression 3D peut donc être une solution plus écologique mais dépend fortement du matériel utilisé, du type d’imprimante et de la fréquence d’utilisation. Après avoir posé quelques réserves sur l’impression 3D en tant qu’outil écologique, il faut néanmoins se rappeler que la technologie actuelle est amenée à évoluer rapidement et donc à s’améliorer. Les problèmes de production de déchets ou d’émissions de particules pourront être traités à l’avenir par les fabricants Il est donc important d’étudier le potentiel écologique que cette technologie représente. Le choix de la matière première est également un bel enjeu écologique. Si le plastique qui flotte aujourd’hui à la surface de chaque océan constituait la matière première des bobines de fils, alors l’impression 3D n’en serait que plus éco-responsable.

Sources :

• L’impression 3D est-elle une méthode de fabrication plus verte ? Par Mélanie Renard – Septembre 2018
  • https://www.3dnatives.com/environnement-et-impression-3d-120920183/
• Développement durable et imprimante 3D. Par Polytech Montréal – Novembre 2018
  • https://guides.biblio.polymtl.ca/c.php?g=479773&p=3280494
• Comment rendre l’impression 3D plus écologique. Par Dl-additive.
  • https://www.dl-additive.com/comment-rendre-limpression-3d-plus-ecologique/