Les fermes verticales : quoi de neuf dans le futur ?

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Les fermes verticales : quoi de neuf dans le futur ?

L'hydroponie est une méthode très souvent utilisée en agriculture verticale (crédit photo : jbdodane)

L’agriculture verticale prend la forme de « lits » empilés les uns sur les autres, comme ici chez BySpire, en Norvège (crédit image : Eirik Newth)

L’agriculture verticale regroupe nombre de concepts qui peuvent se résumer à l’idée de produire des quantités importantes sur une faible emprise au sol, notamment en « empilant » verticalement des cultures à l’environnement strictement contrôlé. Basée sur l’aquaponie, l’aéroponie et l’hydroponie, les fermes verticales se retrouvent souvent dans des contextes urbains -par exemple, le Parc des Expositions accueillera une ferme sur les toits parisiens en 2020, actuellement annoncée comme la plus grande au monde dans sa catégorie. L’engouement pour les fermes verticales est loin de s’essouffler : en 2018, le marché a été estimé à environ 3 milliards de dollars et les prévisions indiquent une augmentation jusqu’à 22 milliards en 2026. Encensée comme agriculture du futur vis-à-vis des effets du réchauffement climatique, c’est un domaine en pleine expansion et évolution -notamment d’un point de vue technologique.

Une composante principale des fermes verticales est la lumière, qui se doit d’être amenée artificiellement dans la majorité des cas.
Parmi les acteurs du secteur, Illumitex a présenté début octobre le NeoPAR XO LED, l’amélioration d’un de leur ancien modèle. L’entreprise a également mis en place un lien avec leur solution FarmVisionAI™, qui permet de monitorer les cultures en place via les caméras installées en même temps que leurs LED. Chaque plante peut être ainsi reconnue et suivie à l’échelle individuelle et alimente une base de données réutilisée, à l’instar de nombreuses applications utilisant l’intelligence artificielle.
LumiGrow a mis sur le marché leurs LED TopLight Hybrid fin novembre. Comme tous les produits de LumiGrow, TopLight Hybrid peut être contrôlée individuellement à distance via l’utilisation de smartPAR™, leur application de gestion de la lumière. Ce dernier modèle de lampe peut être équipé de capteurs complémentaires, permettant ainsi d’adapter automatiquement la lumière émise par les TopLight Hybrid en fonction de la lumière ambiante, pour une luminosité optimale.
Enfin, GE Current a fini l’année en présentant Arize™ Element L1000, un plafonnier flexible, s’adaptant à de nombreuses situations. C’est la lumière la plus efficace du marché pour le moment, avec un flux de photons photosynthétiques à maximum 3,5 micromoles par Joule.

Dans un autre registre, SporeCam™ est un capteur mis sur le marché début novembre par LumiGrow. Il permet de capturer, inspecter et classifier des spores présentes dans l’air pouvant être à l’origine de maladies comme botrytis ou le mildiou. Le capteur utilise également des données lumineuses via SmartPAR™, cité plus haut : différents spectres lumineux sont envoyés pour mieux caractériser les spores capturées par spectrométrie.

Un nouveau lit de croissance (growth tray en anglais) est entré en production chez Intelligent Growth Solutions mi-novembre. Jusqu’à 50 de ces supports peuvent être empilés, formants des colonnes de 90 mètres de hauteur. Cette solution permet de contrôler intégralement le climat intérieur de la ferme (température, ventilation, luminosité …), à l’échelle individuelle ou globale, ainsi qu’une automatisation intelligente et complète des cultures.
Pareillement, SANANBIO® a mis sur le marché, le 25 septembre dernier, son système d’agriculture verticale entièrement automatisé : UPLIFT (Unmanned Platform of Lean and Intelligent Farming Technology). Après 18 mois de test, la commercialisation d’UPLIFT vise à diminuer la pénibilité du travail des fermes verticales tout en conservant leur profitabilité.   

Les évolutions de l’agriculture verticale sont loin d’être uniquement technologiques : de nombreux enjeux sociaux ont été identifiés. On pourra par exemple parler de la communauté The Sustainable City (la ville durable, en français) à Dubaï qui implémente des espaces d’agricultures verticales dans son objectif d’autosuffisance, de l’intérêt d’une population jeune pour ce type d’agriculture ou encore des éventuelles applications des fermes verticales sur d’autres planètes –verra-t-on des fermes verticales sur Mars ?

L’hydroponie est une méthode très souvent utilisée en agriculture verticale
(crédit photo : jbdodane)