Trois outils vont vous être présentés à travers cette veille technologique.

Le premier a déjà fait parler de lui au Sommet de l’élevage 2023, le projet Pheno3D. Son objectif est de réaliser un phénotypage haut débit des veaux à la ferme pour améliorer et automatiser la sélection des bovins allaitants. Cette technologie est déjà utilisée en grande culture et vigne. Ainsi, cette innovation apporte de nouvelles opportunités à ce secteur. Un prototype développé par 3DOuest a été installé dans 10 exploitations. À l’aide d’algorithmes et des images obtenues lors du passage de l’animal sous le portique, le poids vifs et 19 postes de pointages au sevrage (4-12 mois) (descripteurs de la morphologie de l’animal) sont estimés. Les résultats, d’ores et déjà très encourageants à l’issue du déploiement dans les dix premières exploitations, nous permettent d’espérer l’émergence d’une solution commerciale.

Sources : Description du projet par IDELE et Présentation des avancées au Sommet de l’élevage par IDELE

Le deuxième outil pouvant aider le secteur agricole, intervient dans la gestion des prairies. Le 18 juillet 2023, à Dublin, Origin Digital et Aspia Space ont annoncé leur partenariat pour l’offre d’un outil d’aide à la décision, GrassMax, se basant sur la hauteur de l’herbe. Tout d’abord, Aspia Space a développé ClearSky, un algorithme qui prédit une image multispectrale de Sentinel 2 sans nuage à l’aide des acquisitions tridimensionnelles de Sentinel 1. Trouvant ainsi une solution à un problème majeur de l’utilisation des images satellites, la couverture nuageuse. Puis, Origin Digital utilise ces images afin d’évaluer la quantité d’herbe dans les parcelles et conseiller les agriculteurs sur leur gestion des prairies. Bien que novateur, nous allons encore devoir attendre avant de pouvoir utiliser cet outil car il est d’abord déployé en Irlande.

Sources : Explications de ClearSky par Aspia Space et Explications de GrassMax par Origin Digital

Enfin, un modèle pour prédire la teneur en azote de couverts végétaux hétérogènes par spectrométrie, est en développement en Nouvelle-Zélande. Dans le cadre de l’élevage, la teneur en azote est une donnée utile pour estimer l’aspect nutritif d’un couvert. Aussi, s’il n’est pas exporté, elle permet d’estimer la quantité d’azote disponible pour la culture suivante. La mesure s’effectue en plein champ et fait appel à deux spectromètres pour fournir un spectre de la végétation. Ce qui permet à cette dernière d’être non-destructive et plus rapide qu’une analyse en laboratoire classique. Actuellement, des recherches sont effectuées pour améliorer le modèle prédictif mêlant des modèles empiriques et mécanistes applicables à des couverts différents. Il n’y a pour l’instant pas de résultats pour des couverts végétaux dans d’autres pays.

Source : Publication scientifique sur ce sujet de recherche