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Investissements pour l’IA en agriculture en cette fin d’année 2017

Le 26 septembre, le président de la République française a déclaré son ambition de voir l’Europe le leader mondial « du numérique, de l’intelligence artificielle, de l’économie de l’environnement, de l’agriculture écologique ». L’intelligence artificielle a en effet une place grandissante en agriculture ainsi que de nombreuses applications pour, par exemple, mieux détecter les maladies dans les champs. A voire si l’agence européenne pour l’innovation, qui pourrait financer des programmes sur l’intelligence artificielle, verra le jour prochainement.

Dans un même temps s’est tenu à Angers la troisième édition de l’Esaconnect, le rendez-vous annuel de l’agriculture connectée de l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers. L’intelligence artificielle a là aussi occupé une place prépondérante dans cet événement qui a rassemblé une multitude d’acteurs. Ils ont pu débattre des perspectives qu’offre l’intelligence artificielle en agriculture et de la redéfinition du métier d’agriculteur qu’elle pourrait entraîner. En effet, cette nouvelle technologie peut se charger de tâches jusque-là réservées à l’agriculteur, comme la surveillance, et pourquoi pas un jour, la prise de décision.

Si de nombreuses start-ups se sont lancées dans l’aventure, des entreprises plus importantes n’ont pas hésité à miser gros. Ainsi, ce n’est pas moins de 305 millions de dollars que John Deere a dépensé pour faire l’acquisition de Blue River Technology, une société californienne qui développe une technologie permettant d’automatiser la fertilisation et la pulvérisation. Les produits phytosanitaires ne sont appliqués qu’en présence de mauvaises herbes et les engrais, déversés uniquement sur les sols dans un état le permettant. Cette méthode de précision est non seulement écologique et économe, mais permettrait à une seule personne de réaliser le travail de huit agriculteurs.

Si les nouvelles technologies font souvent penser aux pays développés, les pays en voie de développement ne sont pas en reste. En effet, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale a investi 100 000 dollars dans la réalisation d’une application mobile faisant appel à l’intelligence artificielle pour détecter les maladies des cultures.  Les agriculteurs pourront ainsi être averti par SMS de la présence d’une infection. L’enjeu est de taille, puisque le virus du manioc a causé un milliard de dollars de perte par an en Afrique.