Deux innovations robotiques surprenantes pour l’Environnement !

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Deux innovations robotiques surprenantes pour l’Environnement !

La robotique se développe à bon pas dans tous les secteurs, et celui de l’environnement n’y coupe pas ! Cet article développe deux innovations étonnantes en cours de développement : 

  • Le robot mycélium : un petit robot piloté par des champignons (!) qui permettrait notamment d’indiquer la composition chimique d’un sol.
  • eProbe : un drone qui récupère l’ADN inaccessible déposé sur la cime des arbres afin d’étendre la connaissance scientifique sur la biodiversité.

Un robot contrôlé par du mycélium 

Vous avez peut-être vu passer cette information semblant issue d’un film de science-fiction ? 

Des scientifiques de l’université de Cornell sont parvenus à créer, non pas un, mais bien deux robots capables de se déplacer grâce à un champignon ! Ces robots, l’un avec des petits bras mobiles et l’autre monté sur roues, contiennent en effet du mycélium de pleurotes connecté à des électrodes. 

Le Robot mycélium à bras mobiles.
Le Robot mycélium sur roues.

Ce mycélium envoie des impulsions électriques en réponse aux modifications de son environnement, celles-ci sont alors captées par les électrodes, puis transformées en commandes pour le robot. Oui, oui, exactement comme un cerveau ! 

La vidéo qui suit montre les déplacements (accélérés 20 fois) du robot en réponse à la luminosité :

C’est bien beau tout ça, mais au fond, à quoi ça sert ? 

Tout d’abord, cela présente une alternative plus écoresponsable et mieux adaptée à l’environnement d’étude que les robots conventionnels, tout en étant plus éthique et résistante que les robots hybrides faits à partir d’animaux !

Ensuite, les champignons sont très sensibles à leur environnement. Ils peuvent donc détecter la présence de nombreux composants (pathogènes, composés chimiques, métaux lourds, radiations…), ce qui en fait de véritables alliés dans beaucoup de domaines tels que l’agriculture ou la restauration de milieux… Car le but de tout ceci n’est pas de faire avancer un robot, mais bien de pouvoir comprendre l’environnement grâce à un interprète inter-espèces : le mouvement !

Le drone collecteur d’ADN : ePRobe

Lors de leur passage sur les arbres, les espèces animales laissent de nombreuses traces ADN (mucus, fèces, poils, résidus de peau…). S’il était collecté, cet ADN permettrait de connaître précisément la biodiversité animale arpentant le milieu, or la cime des arbres est un endroit peu praticable, surtout dans les forêts denses.

Donc, il y a quelques années, un 1er prototype de machine a été créé avec l’ajout de bandes adhésives sous un drone. Celui-ci se posait sur des branches et l’ADN se collait sur les bandes adhésives pour être récupéré. 

Cependant, cette méthode possède 2 désavantages majeurs : 

  • Des collisions sont possibles entre l’appareil et les arbres, ce qui peut endommager à la fois l’un comme l’autre.
  • L’ADN ne peut être récupéré que sur des branches assez grosses pour pouvoir supporter l’atterrissage du drone.
Le premier prototype de drone.
Le deuxième prototype de drone.

D’où la création d’un 2ème prototype, plus léger et adaptable. Une sonde plate en tissu est fixée sous un drone à l’aide d’un câble extensible, qui permet de la descendre progressivement pour qu’elle effleure les feuilles et les branches, tout en laissant le drone en vol stationnaire au-dessus du feuillage. 

De plus, un capteur détecte les chocs, et décale la sonde pour éviter qu’elle ne s’emmêle dans les branchages.

La vidéo suivante présente le fonctionnement de l’appareil :

Tout ceci a pour but de connaître les espèces présentes dans la canopée. En effet, selon S. Kirchgeorg, le responsable de l’équipe de recherche : 

« If we want people to protect nature, we need to tell them what we are actually protecting – with our solution, we hope to better understand the life in the canopy »

Des études sont prévues afin de déterminer comment l’interaction de la sonde avec les arbres influe sur la qualité et la quantité d’ADN recueillie.

Pour conclure, ces deux innovations sont encore en phase de tests, mais elles présagent de grandes nouveautés dans le domaine de la robotique pour l’environnement. 

À suivre donc…

BACQUET Lucie

Sources :

Contenu – Le robot mycélium :

Contenu – ePRobe :

Images :