Vers une détection précoce des stress sur les cultures ?

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Vers une détection précoce des stress sur les cultures ?

Le peroxyde d’hydrogène (dont la solution aqueuse est appelée eau oxygénée) est depuis longtemps reconnu comme un indicateur de stress chez les plantes. Il constituerait un signal résultant de l’altération des profils d’expression de gènes cibles affectés par des facteurs de stress d’origine biotique ou abiotique (on pourra se référer à l’article suivant pour plus d’information sur les processus en jeu : https://ejournal.sinica.edu.tw/bbas/content/2005/1/Bot461-01.pdf)
Plus récemment, des chercheurs européens ont proposé l’utilisation de nano-électrodes (constituées d’un élément sensible à base de bleu de prusse : Fe7(CN)18(H2O)x, un ferrocyanure ferrique) pour suivre en continu la teneur en peroxyde d’hydrogène au niveau intra-cellulaire (on pourra se référer à l’article suivant pour plus d’information sur cette technologie : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1388248113004797).

D’aprés un article récent de future farming, cette technologie (ou une technologie similaire) a été mise en oeuvre par des chercheurs du MIT qui seraient parvenus à réaliser un nano-capteur capable de suivre en continu la concentration en peroxyde d’hydrogène sur des cultures en place.
Parmi les avancées intéressantes, ce capteur permettrait de suivre, pour différentes cultures et différents stress (maladies, ravageurs, carences, etc.) l’évolution de la concentration en peroxyde d’hydrogène dans le temps en fonction du type et de l’intensité du stress (qu’il soit d’origine biotique ou abiotique). Des expérimentations seraient déjà en cours sur des cultures à valeur ajoutée comme la fraise, la laitue, etc. Cette approche, bien que très exploratoire, reste cependant à suivre car si elle s’avère robuste, elle pourrait constituer une voie (parmi d’autres approches possibles) vers un capteur permettant d’identifier très précocement certains stress sur les cultures et éventuellement leur origine et/ou leur intensité. A suivre donc.