La première promotion du programme French Tech Agri20
juillet 13, 2022Chef de projet : Ingénieur Agroalimentaire Informatique
juillet 18, 2022Depuis plus de 20 ans le magazine CropLife en association avec l’Université de Purdue, publie réguliérement une étude sur l’adoption de l’agriculture de précision. Les premiers résultats de l’étude 2022 viennent d’être publiés. Cette étude est basé sur un sondage de 141 structures de négoce, concessionnaires et coopératives, principalement du Midwest. Les résultats présentés concernent essentiellement les grandes cultures telles que le maïs, le soja, le blé, le riz, le coton, le milo, la betterave à sucre et les fourrages. Les cultures spécialisées comme les fruits, les noix, les légumes et le raisin n’y sont pas analysés.
L’intérêt de l’étude est de présenter une vision temporelle de l’adoption des outils et méthodes en agriculture de précision depuis 2000. Son intérêt est aussi de bénéficier de la vision du négoce et des concessionnaires à la fois sur les services commercialisés et sur leur ressenti sur les demandes des agriculteurs et les perspectives de ce marché. En considérant, l’ensemble des agriculteurs touchés par ces structures, l’étude permet de dégager une vision quantitative pertinente.
Les résultats (cf. images mise en avant) montrent que certains services sont arrivés à maturité avec un marché qui est stabilisé depuis 5 ans (autoguidage, contrôle des tronçons et des buses, cartographie du rendement, imagerie satellite), certains services sont en évolution forte (télémesure, télésurveillance du matériel, adaptation de la dose pulvérisée dans le courbes), les outils de prédictions des maladies restent paradoxalement assez faibles.
L’étude prévoir également de demander aux structures interviewées les services qu’elles envisagent de développer fortement sur les 3 prochaines années (cf. image ci-après). Il est intéressant de noter que les services les plus pertinents (ceux pour lequel un pourcentage important de structure envisage la commercialisation ou la distribution) sont la modulation de l’application des pesticides et l’application (sélective ?) de pesticides par drone. A noter également l’intérêt pour le développement de la robotique pour le désherbage ou pour la surveillance des parcelles en générale (scouting).
Enfin, les structures renseignent des éléments sur la rentabilité des services (cf. image suivante). Les services les plus rentables (pour plus de 40 % des structure) sont relatifs à l’application modulée de la fertilisation, l’échantillonnage sol en grille (assez spécifique des états-unis), l’application modulée des amendements (calciques), le semis modulé ainsi que la télémétrie du matériel. Les services qui ne sont pas rentables (pour plus de 20% des structures) sont les capteurs portatifs (type greenseeker), l’imagerie par drone, la cartographie du rendement (et autres, mais cela n’est pas détaillé…), la cartographie pour la traçabilité des opérations en général. Ce dernier résultats est important. En effet, si l’on fait référence au livre blanc de la chaire AgroTIC, la diffusion d’un outil/service numérique doit apporter de la valeur à tous les acteurs de la chaîne (éditeur, distributeur, agriculteur), le manque de rentabilité de certains services pour les structures sondées peut poser question, sauf si la valeur pour ces derniéres se situe à un autre niveau (conseil, fidélisation, etc.). Ce que les résultats actuels de l’étude ne détaillent pas.