Deux articles récents s’intéressent à l’évaluation de la qualité de réception des réseaux dans les conditions de travail réelles des exploitations agricoles. Le premier s’intéresse à la réception des corrections RTK via un réseau de stations fixes connectées. Le deuxième s’intéresse à la qualité de réception d’un réseau LoRa déployé sur un domaine viticole.

Ces travaux (malheureusement peu nombreux) révèlent les contraintes réelles liées au déploiement des outils numériques en environnement agricole. Beaucoup de territoires ruraux ne sont pas des zones où la couverture d’un réseau, quel qu’il soit, ne peut être garanti à 100 % : on parle de zones grises. Il en résulte que la qualité des services ou des solutions déployées dans ces conditions ne peut être garantie comme optimale sur tous les sites du territoire considéré. Cela constitue une limite importante pour certains services et même potentiellement un risque pour certaines opérations.

Garantir une couverture réseau sur 100% d’un territoire rural est coûteux car il nécessite de déployer des infrastructures adaptées et en fonction des situations (forêts, topométrie, etc.) elle ne pourra peut-être jamais être garantie. Il en résulte qu’il faut déployer des outils d’aide à la décision permettant d’identifier, pour chaque situation particuliére, les conditions optimale d’usage d’un service connecté.

Les deux articles mentionnés précédemment proposent des approches différentes pour y arriver. Dans le cas des correction RTK, le premier article propose l’usage d’un modéle local d’atténuation, basé sur des données géographiques libres afin de choisir la station de correction la plus adaptée. Dans le cas d’un réseau bas débit LoRa, le deuxième article propose de cartographier la qualité de réception sur l’ensemble d’une exploitation afin d’orienter le positionnement de capteurs fixes sur les zones adaptées.