C’est article est intéressant en particulier pour la méthodologie suivie, et parce qu’il s’intéresse aux facteurs d’appropriation des technologies numérique pour l’agriculture à plusieurs niveaux. Les détails et l’article ici: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0308521X16305418 

Méthodologie: une typologie d’OAD a été construite à partir de la littérature, de veilles sur les plateformes d’applications smartphones, et par itération de listes échangées entre agriculteurs et experts. Elle a servi de base à une enquête  réalisée dans 7 régions agricoles de l’Angleterre et du Pays de Galles. L’échantillonnage (correspondant à certains critères)  représentait 244 agriculteurs ont ainsi participé à des interviews. Ils ont été interrogés sur les usages de logiciels, d’applications ou de guides papiers pour la gestion technico-économique de leur exploitation. Les résultats ont été analyses quantitativement afin d’identifier des liens éventuels entre l’usage d’OAD, la taille des exploitations, la situation économique, les revenus de l’exploitation par rapport à la moyenne, la situation de la production, la formation, l’âge et le type d’exploitation. Des entretiens semi-directifs ont ensuite été conduits auprès 78 agriculteurs et conseillers (élevage et grandes cultures) pour compléter l’étude quantitative. Un atelier de 39 chercheurs et entreprises a également été organisé autour des premiers résultats et de leurs propres solutions.

Quelques résultats:

• 395 OAD ont ainsi été recensés (liste disponible sur le site). Les supports les plus utilisés par les agriculteurs sont les logiciels (28%), les documents papiers (22%) , puis les applications (10%)
• Les facteurs clés d’adoption d’OAD: repris dans la figure ci-dessous, l’article complète cette typologie avec des verbatims issus des entretiens avec les conseillers.
• D’autres facteurs sont identifiés, qui ont des impacts sur l’importance accordés aux facteurs d’adoption précédents. Parmi ces facteurs: l’âge de l’agriculteur, la taille de l’exploitation (notamment lié au retour sur investissement), la filière et l’éducation
• Des facteurs facilitants: une fois qu’une technologie a été choisie, ce sont les facteurs qui permettent (ou non) son usage sur le terrain. Il peut s’agir de l’environnement (présence d’un bureau), l’équipement (téléphone waterproof), le réseau Internet ou téléphonique, ainsi que la compatibilité entre les différentes technologies.
• Des facteurs d’incitation à l’usage: conformité à la réglementation,  mode de marketing (essais gratuits par exemple) et présentations personnalisées des solutions commercialisées par les entreprises, avec des interfaces simples et ergonomiques.