Observatoire des usages : Numérique et Conseil en Arboriculture
septembre 4, 2019L’ONF recrute un pilote fonctionnel biodiversité et environnement
septembre 5, 2019Le consortium associant le magazine CropLife et Purdue Survey publie régulièrement un sondage sur les ventes de services et de matériels impliquant des outils d’agriculture de précision de la part des distributeurs d’intrants agricoles et des concessionnaires. La revue CropLife vient de publier la 19éme étude. On pourra retrouver l’essentiel des résultats à cette adresse. Cette étude montre que le secteur américain des céréales et des oléagineux utilise de plus en plus de services et de technologies numériques pour l’agriculture de précision.
Quelques points importants mis en évidence par l’enquête de 2019 :
– Quatre-vingt-douze pour cent des répondants ont utilisé un système de positionnement (GPS) pour des prestations d’application d’engrais et de pesticides.
– Quatre-vingt-dix pour cent des répondants utilisent l’autoguidage ou le jalonnage.
– la plupart des répondants utilisent maintenant des données spatialisées d’origines multiples (sol, échantillonnage orienté, télédétection, etc.) pour prendre des décisions concernant la fertilité des sols et le choix des semences et de leur densité.
– 80 % des distributeurs déclarent que les décisions concernant les doses de phosphore et de potassium sont effectuées en fonction des données spatiales collectées (contre 43 % deux ans auparavant), 79 % pour l’azote (contre 39 % en 2017).
Les distributeurs s’attendent à ce que l’utilisation de la modulation d’application de pesticides (herbicides) augmente considérablement au cours des trois prochaines années. Au cours de la dernière décennie, environ 20 % des distributeurs ont proposé un service de modulation d’herbicide. Ils s’attendent à ce que ce pourcentage augmente jusqu’à 50 % d’ici 2022. Cette augmentation spectaculaire est certainement liée à la perception des progrès réalisés dans le domaine de l’analyse d’images et du deep learning pour la reconnaissance des mauvaises herbes. Ainsi, les distributeurs envisagent d’offrir des services ciblés de lutte contre les mauvaises herbes dans un avenir très proche.
La dernière figure est particulièrement intéressante car elle montre les services et les ventes d’équipements jugés rentables pour les distributeurs (si l’on suppose que la valeur des services est partagée avec les agriculteurs, ces services sont peuvent aussi être considérés rentables pour les agriculteurs…). Parmi les services les plus intéressants :
– modulation de l’engrais (NPK) et des amendements (correction du pH du sol),
– échantillonnage orienté (en vue de définir des zones de sol pour la modulation des semis, des engrais ou des amendements),
On notera que :
– le service le moins rentable pour les filières considérées est le drone.
– l’apparition de nouveaux équipements intégrés par les distributeurs dans leur catalogue (boîtiers d’enregistrements électroniques, réseaux de capteurs).