#ECPA2019 Détection précoce de la fusariose par analyse spectrale

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#ECPA2019 Détection précoce de la fusariose par analyse spectrale

ECPA a permis d’assister à de nombreuses conférences très intéressantes. L’une d’entre elles a bénéficié d’un temps de discussion plus long qu’à l’accoutumée puisque la présentation qui suivait n’a pas eu lieu, ce qui a permis des échanges riches. Le sujet était le suivant : « Early detection of Fusarium infection in corn using spectral analysis » présenté par T. Sandovsky de l’Université Ben Gourion du Néguev (Israël).

T. Sandovsky a commencé en précisant qu’il s’agissait de travaux de thèse qui étaient encore à leurs débuts. Elle a cherché à détecter une différence entre le spectre (entre 350 et 2500 nm) de feuilles de jeunes pousses de maïs sains et infectés par la fusariose.

Les graphiques ci-dessus montrent visiblement qu’il y a plusieurs gammes de longueurs d’onde pour lesquelles il y a une différence significative entre le spectre moyen d’un plant sain (A) et d’un plant infecté par la fusariose (B). Les dérivées premières des spectres (C et D) permettent de minimiser le bruit et de montrer des résultats plus significatifs. Les longueurs d’ondes intéressantes se situent donc entre 715 et 1280 nm et permettent une détection avec une précision de 74%.

Le temps d’échange a permis de soulever quelques points, notamment le fait que la détection n’était pas spécifique à la maladie et que la différence entre les spectres pouvaient être due à un stress hydrique. En effet, ce ne serait pas incohérent, puisque la fusariose est un champignon qui vit dans le sol et passe par les racines. L’eau pourrait donc avoir plus de difficultés à y passer. Il est donc essentiel de voir si cette différence au niveau des spectres ne pourrait pas être induite par n’importe quel stress de la plante.
Au final, il y a encore quelques recherches à effectuer dans ce domaine avant d’avoir un dispositif fonctionnel non destructif qui détecterait la fusariose. Mais ces premiers résultats sont très encourageants pour la suite.